Bénédicte SOUFFI, Christine CHAUSSÉ, Sylvain GRISELIN, Caroline HAMON L’OCCUPATION MÉSOLITHIQUE DU SITE DE NEUVILLE-SUR-OISE |
Résumé
Le site de Neuville-sur-Oise "Chemin Fin d’Oise" se trouve à proximité de la confluence Seine-Oise, sur la rive gauche de l’Oise, au pied d’un versant calcaire abrupt. Les décapages successifs dans la partie est du site, la plus proche du versant, ont révélé la présence d’un massif dunaire résiduel hérité du Tardiglaciaire. Cette topographie a notamment influencé l’implantation et la conservation de deux concentrations mésolithiques au sein de dépressions naturelles. Si l’une d’entre elles s’avère remaniée (ravinement), la répartition spatiale des vestiges au sein de la seconde démontre une certaine cohérence traduisant une relativement bonne conservation du niveau mésolithique à cet endroit. Les vestiges sont essentiellement lithiques (silex local et grès quartzite). Aucun reste faunique n’a pu être attribué aux différentes occupations mésolithiques. Toutefois, un fragment crânien humain découvert en position remaniée au sein d’une structure médiévale a pu être daté du Mésolithique. Celui-ci semble isolé et aucune sépulture mésolithique n’a pu être identifiée. Les datations radiométriques, réalisées essentiellement sur des coquilles de noisette brûlée éparses, et les données typologiques convergent pour resituer l’occupation au cours de la phase moyenne du Mésolithique (chronozone du Boréal), tandis que quelques incursions plus ou moins pérennes ont pu se faire à la toute fin du Mésolithique ancien (Préboréal, groupes à pointes à troncature oblique) et à la transition Boréal-début de l’Atlantique ancien, par des groupes bien identifiés en Belgique et au Luxembourg.